Trois mois se sont écoulés après notre retour forcé.
En juillet, nous devions être en Mongolie puis en Malaisie. La vie nous a prévu un tout autre voyage...
Cap sur la Normandie !
Nous n'avons absolument rien réservé. Aucune nuit, aucun parcours. Place à l'aventure 😆
Vendredi 3 juillet :
Vu que nous avons tout notre temps et que la route est bien longue, nous faisons une première nuit à Dijon, capitale bourguignonne. Une ville très sympa, vivante, regorgeant de bars et de petits restos.
Nous optons pour le parcours de l'emblème de la ville, à savoir : les chouettes. Durant une bonne heure, 22 postes nous font découvrir les principaux attraits de la ville.
En fin d'après-midi, nous réservons notre première nuit à l'Hôtel Résidence City Loft.
Cet hôtel propose également des chambres avec une petite kitchenette. Tout a entièrement été refait à neuf. A deux pas du centre ville mais au calme. Parfait !
Samedi 4 juillet :
Sur la route, nous décidons de nous arrêter à Epoisses. Petite bourgade sans grand intérêt sauf bien entendu le fameux fromage du même nom 😋 qui ravira nos papilles pour notre repas.
Aujourd'hui, nous avons rendez-vous avec la famille des 10 Pieds Autour du Monde rencontrée virtuellement via les familles autour du monde sur Facebook. Cyrille et son épouse Aurélie nous accueille pour une nuit chez eux à Le Pecq, aux portes de Paris.
Je peux rajouter Paris à ma liste des villes où j'ai conduis. Pour ma part, le plus stressant ce sont les parcages. C'est au millimètre.
Nous passons un excellent moment en leur compagnie. Et dire qu'on a oublié d'immortaliser cette rencontre. Flûte ! Pas le choix , Cyrille, faudra passer chez nous la prochaine fois 😉
Dimanche 5 juillet :
Le temps passe vite et voilà déjà le moment de continuer notre road trip. Promis on se reverra !
Direction Versailles et son château.
Nous commençons la visite par les jardins et il y a de quoi faire ! Jusqu'à la Révolution, le domaine comprenais 8'000 hectares. Aujourd'hui il s'est réduit à 830 dont 77 pour les jardins.
Il aura fallu 40 ans à André Le Nôtre, architecte-jardinier du Rois Louis 14 pour transformer l'ensemble en un véritable musée de plein air incluant 55 fontaines et bassins.
Le petit et le grand Trianon n'étaient pas prévu dans notre programme du jour mais le hameau de la Reine oui. Malheureusement, les entrées étant difficiles d'accès suite au Covid et faute de temps pour contourner les obstacles, nous avons dû y renoncer, l'heure d'entrée au château imposé à 16 h 00 nous laissant guère de flexibilité...
A 16 h 00 tapante, muni de notre masque (obligatoire pour la visite intérieure du château) nous entrons dans le plus célèbre château français, preuve de la puissance du Roi Soleil.
Durant plus d'une heure nous déambulons dans les diverses pièces ouvertes au public en ces temps de Covid.
Après avoir marché 13.6 km, nous sommes contents de nous poser à deux pas du château, à l'Hôtel Le Versailles.
Lundi 6 juillet :
Notre aventure Normande commence aujourd’hui. Après environ 3 h 30 de route, nous arrivons au Mont-St-Michel.
Nous ne souhaitons pas nous y arrêter étant donné que nous l’avons visité en août 2007.
Du temps où les voitures se parquaient au pied du Mont...
Vers les 16 heures nous nous dirigeons à la chambre d'hôte « La Merveille » situé à Le Luot
pour prendre possession de notre chambre. Cette maison typique normande a été restaurée par un anglais qui occupe de jeunes étudiants étrangers pour les divers travaux hôteliers.
Dans la grande propriété, les filles jouent avec les chèvres, les poules, au trampoline et à la balançoire pendant que nous profitons du soleil.
Le soir, afin de ne pas reprendre la voiture, nous optons pour le repas au sein du B&B.
Mardi 7 juillet :
La Manche compte 360 km de bords de mer répartis sur trois de ses côtés (Est, Nord et Ouest). Mais également 360 îles et îlots.
A Genêts, nous empruntons le sentier du littoral appelé également sentier des douaniers. Le parking est désert. Un petit chemin de campagne nous mène au havre avec vue sur la baie et le Mont-St-Michel. La baie est située entre la Bretagne et la péninsule normande du Cotentin au fond du golfe normand-breton. Elle est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Entre Granville et Cancale on peut y admirer les plus grandes marées d’Europe.
cette baie réunit une forte diversité de milieux naturels constituant ainsi la plus vaste étendue française de prés salés et de polders (étendue artificielle de terre gagnée sur l'eau, le plus souvent dont le niveau est inférieur à celui de la mer, à partir de marais, estuaires, lacs ou des zones littorales).
Nous longeons la côte ouest et passons par tous les petits villages (St-Jean-le-Thomas, Carolles, Jullouville..) Le prochain arrêt sera dans la Haute-Ville de Granville. Construite sur un rocher, avec ses remparts et ses maisons en pierre, cette ville dégage un charme fou. Nous avons fait un mixte entre le tour des remparts et celui de la Pointe du Roc.
Nous n’avons pas visité la maison d'enfance de Christian Dior devenue un musée.
Notre appartement de ce soir nous mène à Bréhal. Nous logerons dans un très atypique «Appartement Cosy proche mer-Granville» entièrement refait à neuf par les propriétaires Marine et son compagnon, un hollandais fort sympathique.
Sur son conseil, nous avons été au boucher du village acheter de l’agneau de prés salés. Depuis mille ans, l'agneau qui pâture les prés salés de la baie du mont Saint Michel et des havres du Contentin est considéré comme un met festif aux qualités gustatives exceptionnelles. On vous le confirme, c’était divin !
Mercredi 8 juillet :
Ce matin au réveil, changement de décor ! le beau ciel bleu a laissé à place à un temps maussade. Les propriétaires de notre logement nous avaient dit d’aller aux Salines, lieu-dit à Saint-Martin-de-Bréhal, autour des marais et des prés salés afin d’admirer au plus près les moutons. La route est submersible en période de grandes marées.
Puis nous avons mis le cap sur la route des havres et notre premier arrêt est à celui de Sienne. Ce site naturel est un estuaire formé par l'embouchure de 2 rivières : La Sienne et la Soulles. Le havre de Regnéville, qui est le plus vaste des havres du Contentin, est séparé de la mer par l'espace Naturel Classé de la Pointe d'Agon. Non, nous n’avons pas testé la plage naturiste…
Nous nous dirigeons ensuite sur les dunes de Gouville-sur-Mer pour y admirer plus de 70 guérites aux toits multicolores. Plus nous montons dans le nord plus la côte est sauvage, on adore !!
A l’heure de l’apéro, les huîtres Krystale nous font de l’œil. Après cette pause iodée, nous partons à la recherche d’une place de pique-nique à l’abri du vent. Il ne fait vraiment pas chaud, à peine 17 degrés. Difficile à se rappeler que nous sommes en juillet !
Nous filons sur Portbail où l’office du tourisme m’a vanté la beauté de son pont aux 13 arches. Le pont n’a pas trouvé grâce à nos yeux mais en revanche, les maisons en pierre comme partout en Normandie et son havre oui. Le temps couvert n’enlève rien au charme des lieux.
Nous finissons la journée par le Cap de Carteret, départ de la Côte des Isles qui est le nom d'une partie de la côte occidentale du Cotentin. Elle s'étend sur 131 km2 et 33 km de littoral
Elle est bordée par le passage de la Déroute, détroit rendu tristement célèbre par de nombreux naufrages. Elle se situe à cheval à la fois sur la Côte des Havres et la Côte de la Déroute.
La Côte doit son nom au fait qu'elle fait face aux îles Anglo-Normandes situées à une quarantaine de kilomètres au large.
Surplombant les dunes d'Hatainville, les affleurements rocheux du Cap de Carteret offrent un beau panorama (pas temps clair) sur les îles anglo-normandes
Après cette journée bien remplie, nous partons à la recherche de notre appartement
« La Lande » à Bricquebec. A force de tourner sur les petites routes perdues en plein cœur de la campagne nous avons fini par le trouver. Un vrai coup de bol !
Le logement est immense et magnifique ! Superbement fleuri, c’est une vraie maison de campagne. Nous y resterons deux nuits.
Jeudi 9 juillet :
Ce matin il fait encore gris. Vu le temps, nous ne sommes pas pressés. Nous traversons la campagne jusqu’au village Les Pieux qui ne présente pas de grands intérêts. Nous gagnons Famanville dans le seul but de montrer aux filles à quoi ressemble une centrale nucléaire. Même là, aucun intérêt, on ne voit rien. Tout est caché. Vu le mauvais temps et l’heure du repas approchant, nous décidons de rejoindre Cherbourg pour nous engouffrer dans un restaurant à touristes… triste !
Nous n’avons même pas été voir la seconde plus grande rade artificielle au monde ni même
« le Redoutable », premier Sous-marin Nucléaire Lanceur d’Engins (SNLE) construit en France (interdit au moins de 5 ans).
Vu que le temps s’est levé nous essayons de partir à l’Est pour Barfleur. Ces maisons en granit et son petit port donne un sacré caché à l’un des plus beaux villages de France.
Petite halte à Gatteville-le-Phare. Vu la bruine et les restrictions liés au Covid, nous n’avons pas fait l’ascension des 365 marches pour y admirer le panorama sur le Val de Saire et la mer de la Manche.
Nous prenons la direction du port de Saint-Vaast-la-Hougue avec sa vue sur l’île de Tatihou pour y apprécier une bonne glace artisanale.
Vendredi 10 juillet :
Nous nous réveillons avec le soleil. Chouette ! Nous pouvons rejoindre directement le Cap de la Hague. A Goury, sur le rocher du Groz-du-Raz, le phare de la Hague signale le cap de La Hague.
Nous passons l’anse de Sénival et son sublime panorama pour rejoindre le Nez de Jobourg. S’y trouve les falaises les plus hautes de la façades Ouest (de Dunkerque à Biarritz) soit 128 mètres. On y voit jusqu’au phare de Goury et à l’opposé le cap de Flamanville. Par beau temps, on peut également apercevoir les îles Anglo-Normandes (toutes sauf celle de Jersey, située plus au Sud). La vue y est vraiment magnifique.
Nous avons traversé pleins de villages de maisons en pierre bordées d’hortensias (surtout dans l’ouest de la Normandie). Un superbe souvenir.
Nous traversons sur toute la largeur la presqu’île du Cotentin pour y découvrir la Baie du Cotentin. Notre premier arrêt sera Quinéville pour un petit café au soleil puis à Ravenoville pour y voir d’autres cabines. Plus on descend, plus ça devient touristique…
Nous nous dirigeons ensuite à Utah Beach pour longer les plages du débarquement en prenant la route 1944. Pendant trois jours, nous allons nous imprégner de ce 6 juin 1944. Ces lieux d’histoire sont encore chargés d’émotions.
Il y a 5 plages donnés par noms codés : Utah Beach et Omaha Beach pour les américains, Gold Beach et Sword Beach pour les anglais et Juno Beach pour les canadiens.
Sur la plage d’Utah Beach, nous commençons notre première visite sur les Dunes-de-Verreville par le monument au Général Leclerc (2ème division blindée).