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ìle Maurice (du 12 au 26 décembre 2003)

Voici notre tout premier long voyage ensemble. Je n’étais jamais sortie d’Europe. C’est la première fois que je prends l’avion aussi longtemps. Direction l’île Maurice au cœur de l’Océan Indien pour deux semaines partagées entre farniente et découverte de l’île. Nous logeons au Club Med de la Pointe au Canonniers.

 

Maurice avec une superficie de 1'865 km2 se situe sous le tropique du Capricorne. La Réunion n’est qu’à 200 km.

 

Nous allons découvrir un pays très métissé. La population est composée de diverses ethnies et de religions bien différentes :

des hindous majoritaires aux musulmans en passant par des bouddhistes et une minorité de chrétiens.

Vendredi 12 décembre 2003

Nous partons de la maison vers les 10 h 00.

A un arrêt de bus de l’aéroport, mon mari reçoit un appel.

 

C’est l’agence de voyage qui nous informe que notre avion n’a jamais décollé de l’île Maurice… Quelle déception ! je suis anéantie. Je me réjouis de ce voyage depuis tellement longtemps.

 

A l’aéroport, nous avons rendez-vous avec ma tante et mon oncle. Nous allons tous ensemble au guichet d’Air Mauritius. Mauvaise nouvelle : notre avion décollera le lendemain soir, soit le 14 à 20 h 00 à destination de Londres !!

Ma famille a été très patiente ; nous passons l’après-midi ensemble et le soir venu, ils nous offrent l’hospitalité.

 

Le lendemain, après trois essais de check-in, nous partons au cinéma Balexert voir « Tais-toi » afin de meubler nos heures d’attente.

 

Nous embarquons à l’heure prévue dans un avion qui s’arrête exprès pour nous. C’est un peu glauque car il fait nuit et tous les passagers dorment. Nous prenons place et après une heure vingt-cinq de vol, nous atterrissons à Heathrow.

 

23 h 30 : après deux heures d’attente, nous décollons pour notre coin de paradis mais avant ça 12 h 30 de vol nous attendent.

 

Le GPS de l’avion nous indique quelques mesures : (à peu de choses près)

 

Vitesse de croisière : 971 km/h

Km à effectuer : un peu moins de 12'000 km

Altitude : 12’859 mètres

Température extérieure : - 57°

 

A 1 h 30 : (heure suisse), nous recevons quelque chose qui ressemble à de la nourriture… franchement, pas terrible !!! Et voilà pourquoi lors de tous nos prochains voyages (sans exception) nous ne prenons pas notre repas dans l’avion mais à l’aéroport.

 

12 h 00 (heure mauricienne, trois heures de décalage en plus) petit déjeuner, toujours pas fameux…

 

A bord, il y a énormément d’enfants. Il faut dire que beaucoup de personnes rentrent chez elles pour les fêtes de fin d’année. Heureusement, aucun pleur n’est à signaler. Apparemment, certains ont pris du sirop pour dormir…

 

15 h 30 : nous atterrissons. Il nous faut encore une heure pour passer la douane et une de plus en bus pour arriver au club.

 

Durant le trajet, nos yeux s’écarquillent à la vue d’une flore extraordinaire, des arbres rougeoyants, des fleurs par milliers, des cocotiers, puis en arrivant au club, une infrastructure impressionnante... Le paradis s’offre à nous. Un cocktail de bienvenue nous est servi en face de la piscine…

Les GO sont des jeunes vraiment sympas et très serviables.

 

Nous découvrons notre chambre, « N° 1006, Bois Chéri ». Notre terrasse donne directement sur l’océan, le sable fin et les palmiers, c’est splendide…Tout est tellement tranquille.

15 décembre 2003

Après 11 h de repos bien mérité, nous nous levons pour le petit déjeuner.

Il est grand temps de passer à ma première activité sportive, du pump ! Que des hommes !!! Et dire qu’en Suisse, on peut les compter sur les doigts d’une main.

 

Je n’en crois pas mes yeux. Je suis là en train de faire du sport ; je n’ai qu’à tourner ma tête légèrement sur la droite pour contempler autant de fois que je le désire l’océan… Magnifique…

 

L’après-midi, première visite hors du club pour acheter à boire. Dans le magasin, il n’y a que des contre-façons :

« Ralph Loren, Calvin Klein, Tommy Hilfiger, Esprit, Camel et j’en passe… »

 

15 h 30 : plongée libre (snorkling) à la découverte des coraux. Nous pouvons admirer d’incroyables poissons multicolores et de toutes formes : des triangles, des rouges, des bleus, des coquillages… Puis, en fin d’après-midi, nous nous essayons même au tir à l’arc mais pour la vise, ce n’est pas encore ça…

 

Après le souper nous assistons au traditionnel spectacle-cabaret organisé par les GO à la plus grande joie de mon mari….

16 décembre

Ce matin nous nous sommes levés de bonne heure pour parcourir l’île en taxi. Opération nettement moins onéreuse que de prendre les excursions proposées par le club.

 

Le chauffeur nous emmène voir le cratère au Trou aux Cerfs, puis plus au sud, la grande réserve d’eau, sorte de grand lac d’eau douce qui sert d’eau potable à la population et aussi à arroser les diverses cultures. Toujours plus au sud, nous visitons le Lac Sacré de Grand Bassin ou appelé Ganga Talao. Lieu sacré comme son nom l’indique pour les Hindous qui viennent apporter leurs offrandes. En mars, ils viennent en procession, pieds nus, se recueillir.

 

Bien plus à l’ouest, notre chauffeur nous fait découvrir le parc national des gorges de la Rivière Noire d’où nous avons une vue imprenable et observons même des singes en liberté. D’ailleurs ma cuisse s’en souvient encore ! Gentille la bête !!

Notons au passage que mon mari, en voulant essayer de donner à manger au chef du clan, s’est fait presque attaquer. Il en a gardé une belle frayeur…

Quant aux chutes d’Alexandra (ou chutes de Tamarin), elles situent dans un écrin de verdure. Malheureusement en été il n’y a pas ou presque pas d’eau !

 

Enfin, la visite tant attendue, Chamarel, la terre aux 7 couleurs. C'est une curiosité géologique très rare : des dunes de terre nues, aux couleurs différentes (brun, ocre, rose, orange, mauve…). Ce sont des cendres volcaniques mises à nu par l'érosion. Lorsque le soleil est au zénith, de somptueuses nuances apparaissent. Un endroit inoubliable !

 

Nous regagnons notre taxi pour rejoindre Casela. Il s’y trouve un gigantesque parc à oiseaux avec également des centaines de fleurs, des tortues, des kangourous, des tigres, des autruches, des flamants roses et bien d’autres encore… Nous ne verrons malheureusement pas de dodo, l’espèce s’étant éteinte en 1710 déjà.

 

C’est après une dure journée de marche, de chaleur, et de famine (☺) que nous allons nous rafraîchir dans une eau turquoise à 27°, muni de nos masques et tubas afin de nous habituer à notre prochaine plongée libre au-dessus du récif de corail.

17 et 18 décembre

Rien de bien spécial. Pendant ces deux jours nous profitons des infrastructures de l’hôtel et de la plage. Pendant que mon mari dort, j’attaque soit avec du pump soit avec les abdos-fessiers…

 

Une fois par jour, nous prenons le zodiac du club et allons faire du snorkling. Nous nous essayons également au ski-nautique.

Je ne garde pas une très bonne expérience de cette tentative. Je n’arrête pas de me faire engueuler par le moniteur :

-Plie les genoux !

-Tend les bras !

-Garde les épaules en avant !

-Ramène tes talons !

Arrêt du bateau, explications et rebelote…

Pour David ça s’est très bien passé mais il ne trouve pas d’intérêt à cette activité…

Je me suis aussi essayée à la planche à voile mais sans vent, pas facile d’avancer. Je dérive plus qu’autre chose… Le zodiac a dû venir me chercher. Sans commentaire…

19 décembre :

 

Aujourd’hui, nous avons prévu de visiter le jardin botanique appelé le Jardin de Pamplemousses qui fut édifié par Pierre Poivre au 17ème siècle ainsi que la capitale Port-Louis. Une excursion proposée par le club.

 

Corine, notre GO, nous donne quelques explications dans le bus. Dont un moyen mnémotechnique pour retenir le nom du jardin Botanique de Sir Seewoosagur Ramgoolam. Son nom de famille est facile à retenir ; voyez plutôt :

-qu’est ce qui nous sert à avancer dans un canoë ? – une rame

-quel sens nous procure notre langue lors d’un repas ? – le goût

-avec quel instrument se rase-t-on ? – une lame

 

Ramgoolam facile non ?

 

Nous découvrons des espèces végétales et des épices venant du monde entier. Comme des arbres à patates appelés communément suppositoires pour éléphants, des fleurs de lotus (qui sont sacrées pour les hindous car Bouddha y serait né ; un peu comme les choux et les roses pour nous..), des arbres à fromage, des baobabs, des allées de palmiers (il paraît que certaines espèces ne fleurissent qu’une fois tous les 60 ans) et les fameux nénuphars géants.

 

A la fin de la visite, qui fut libre, nous reprenons le bus pour nous diriger vers Port-Louis.

 

La guide nous fait découvrir le marché couvert. C’est là que nous nous séparons. La seconde d’après, nous sommes accostés par des vendeurs d’épices et d’habits. Ils nous appellent: chef, président, princesse, cousin, cousine, frère etc.…

Nous arpentons le marché, non sans peine car des odeurs insoutenables de viande, de poissons salés, d’épices, de fruits et de légumes laissés au soleil nous poursuivent. C’est assez affreux. Nous nous éloignons assez rapidement.

 

Direction : le centre commercial. Il n’y a rien d’extraordinaire. C’est comme chez nous ; les habits ne sont pas vraiment moins chers…

20 et 21 décembre

Nous restons au club et faisons la connaissance d’un couple venant de Bourgogne. Vraiment gentil, tellement gentil d’ailleurs que, lorsque que nous allons voir le spectacle intitulé « Election du couple 2003 », ils font tout pour que l’on se retrouve sur scène…

En cinq minutes, nous voilà, avec quatre autres couples, sur scène, accueillis par de gentilles hôtesses munies d’un excellent cocktail…

 

Nous devons réaliser quatre épreuves.

 

La première consiste à faire passer deux boules de ping-pong d’un côté et de l’autre du pantalon de notre cher et tendre. Comme par hasard, le mien ne porte pas de pantalon mais un short. L’animateur fait donc appel à une personne du public. Je suis terriblement gênée, je me débrouille tant bien que mal pour faire passer ces maudites boules d’un côté et de l’autre de son pantalon en tirant tout ce que je peux sur son jeans, pas besoin de préciser que le volontaire est aux anges…

 

La deuxième épreuve n’a, elle, rien de comique. Je dois dessiner le chef du village, les yeux bandés, avec l’aide de David.

 

Les hommes s’absentent. Dès que je le vois, je suis prise d’un fou-rire. Ils sont en tutu rose, coiffés d’une perruque, maquillés et chaussés de palmes…

Ils doivent réaliser une petite chorégraphie sur la musique du Lac des cygnes.

 

L’ultime épreuve : faire éclater des ballons à l’aide de nos corps. Pour le premier, je dois rejoindre David en courant et faire éclater le ballon entre nous. Les ballons ne sont pas gonflés entièrement et ce ne fut guère facile de les faire éclater. Heureusement, je peux compter sur mes ongles pour m’aider !

En second, David doit se tourner et se pencher. Je dois quant à moi lui foncer dessus. Imaginez les rires dans la salle…

Quant au troisième ballon, je dois le faire éclater sur ses genoux.

La dernière épreuve est le summum : les organisateurs ont posé sur la scène un matelas. David est sur le dos et je dois, avec élan, lui sauter dessus. Quelle angoisse !!!

 

La soirée se termine avec la chanson du club et la chorégraphie apprise sur le tas. La soirée fut excellente ; en tout cas pour ma part. Ce ne fut guère le cas pour mon mari qui n’apprécie que très moyennement ce genre de divertissement.

22 décembre​

Nous reprenons un taxi pour découvrir l’île. Le chauffeur est vraiment gentil. Il nous montre toutes sortes de plantes et de culture comme des anthurium, des bananiers et des ananas baby. Notre chemin passe par les montagnes. Soudain, il stoppe la voiture et nous demande de donner des coups de poings dans l’arbre. L’arbre est mou et doux au toucher. L’écorce servait à l’époque à fabriquer du papier toilette et des mouchoirs.

 

Après un petit arrêt au Lac La Nicolière, nous passons devant le deuxième plus haut sommet de l’île d’une hauteur de 823 mètres, le mont Pieter Both. Le chauffeur s’arrête devant des plans de canne à sucre ; malheureusement la récolte vient d’être effectuée mais il arrive quand même à nous faire goûter un peu de liquide. Autrefois, l’industrie sucrière était l’unique ressource du pays. Elle est aujourd’hui encore l’un des principaux piliers économiques.

 

Tout au sud, nous visitons un parc à crocodiles. Il y a aussi des tortues géantes. Saviez-vous qu’elles adorent être caressées sur la nuque ?

 

Nous écoutons avec étonnement des grenouilles-buffles qui croassent vraiment comme les buffles.

 

Un bateau rapide nous emmène ensuite à l’île aux Cerfs.

Premier arrêt aux Chutes de Rochester qui, vu leur taille et leur débit d’eau, ne sont pas très impressionnantes...

Nous savourons un petit moment de farniente à l’ombre des pins sur cette île qui, bien que très touristique, est un véritable petit paradis sur terre. Il s’agit d’un lagon où deux îles se touchent quasiment ; elles sont séparées de quelques mètres et il est très aisé de les rejoindre à la nage. 

23 décembre

RAS. Toujours grand beau et chaud.

24 décembre

Nous partons faire du shopping à Grand Baie, mais pas en taxi. Non cette fois, nous prenons le bus comme les locaux. A 40 centimes le trajet, rien à voir avec chez nous, comme vous l’imaginez sans doute. La ville en elle-même n’a rien d’extraordinaire mais ça nous change un peu. Vu la chaleur, nous rentrons en début d’après-midi siester sur les transats du club.

 

Pour le réveillon, le club avait organisé une crèche vivante. Les pauvres GO, une heure trente à rester sans bouger. La déco était très réussie. Difficile de se mettre dans l’ambiance de Noël quand nous sommes en maillot de bain… Pour l’occasion, il y avait un buffet gargantuesque ; huîtres et homard étaient au menu.

 

Après un spectacle à plumes, un buffet de fruits exotiques et de chocolat est servi autour de la piscine.

25 décembre

Nous commençons la journée par boucler nos valises car nous devons libérer notre chambre pour 10 h 00.

 

Après notre petit déjeuner, nous allons à la plage. Je veux absolument refaire du ski nautique une dernière fois… Je suis assez fière de ce tour, je ne tombe qu’une fois ! (forcément s’il accélère… mais j’ai très bien négocié le virage).

 

A midi, un méchoui est servi sur la plage. L’installation est parfaite. Les GO ont monté une fontaine de sangria avec des fruits exotiques un peu partout et dressés plusieurs tables pour le buffet.

 

Pour le plus grand plaisir des petits, le père Noël arrive en parachute ascensionnel et distribue des cadeaux aux enfants. Il n’y a qu’à Maurice que l’on peut voir ça…

Après l’ouverture des paquets et quelques chants de Noël, nous mangeons à l’ombre des cocotiers sur des couvertures.

 

A la suite d’une petite collation et d’un au revoir en musique, nous prenons le chemin de l’aéroport. Achat de dernière minute à l’aéroport : un carton rempli de fleurs exotiques pour ma maman…

 

Pas le temps de traîner, notre avion est à l’heure et nous atterrissons à GVA

à 7 h 45 le lendemain.

 

L’arrivée est saisissante. Imaginez, passé de 32° à –7°.

Aaahhh Maurice, quel beau souvenir…

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